Je réitère : la
nature terrestre est merveilleuse et l’accès à son intelligence est offert
gratuitement à tout humain consentant, moyennant un seul dépôt de
garantie : l’humilité.
Dans mon article précédent, je soulevais mon questionnement quant à la
présence si imposante de Renouée du Japon sur les terres que nous habitons. La
relation de pure haine que nombre d’entre nous entretenons avec cette plante
est fascinante. À croire qu’elle provoque un sentiment d’incursion beaucoup
plus intime que celui qu’elle opère réellement.
Oui la renouée du Japon est envahissante, mais la nature n’est ni maligne, ni mesquine, encore moins insensée. Les mauvaises herbes n’existent pas! Ce sont des plantes soit inconnues des importunés, soit qui poussent en un lieu qui ne convient simplement pas à ceux-ci. Mais toutes les plantes soignent la terre, au même titre qu’elles peuvent nous soigner. La molène, par exemple, pousse sur des terres brûlées ou trop vivement écorchées. Elle couvre le sol de ses grandes feuilles feutrées, créant un baume qui permet à l’humidité de nourrir la terre. Après quelques années, ce traitement permet à d’autres plantes de croître et à de nouveaux écosystèmes de s’implanter. Elle fait la même chose sur les poumons blessés. Les muqueuses du corps humain ne sont pas si différentes de celles de la planète.
Oui la renouée du Japon est envahissante, mais la nature n’est ni maligne, ni mesquine, encore moins insensée. Les mauvaises herbes n’existent pas! Ce sont des plantes soit inconnues des importunés, soit qui poussent en un lieu qui ne convient simplement pas à ceux-ci. Mais toutes les plantes soignent la terre, au même titre qu’elles peuvent nous soigner. La molène, par exemple, pousse sur des terres brûlées ou trop vivement écorchées. Elle couvre le sol de ses grandes feuilles feutrées, créant un baume qui permet à l’humidité de nourrir la terre. Après quelques années, ce traitement permet à d’autres plantes de croître et à de nouveaux écosystèmes de s’implanter. Elle fait la même chose sur les poumons blessés. Les muqueuses du corps humain ne sont pas si différentes de celles de la planète.
La renouée du Japon
n’échappe pas à la tradition de ces plantes peu comprises. Pourtant la Médecine
traditionnelle chinoise, tout comme les autres médecines asiatiques l’utilisent
depuis fort longtemps. Ses vertus sautent aujourd’hui à nos yeux
nord-américains du fait de son lien avec la maladie de Lyme. De fait, la
renouée du Japon s’installe sur le chemin des porteuses de la maladie et croît
au même rythme que cette dernière. Plus la maladie de Lyme est présente, la plante
le sera tout autant.
Est-il nécessaire de
dire que la renouée du Japon est une des pierres angulaires des protocoles de
traitement holistique de cette troublante pathologie !
Bien entendu, peu de
recherches scientifiques corroborent les millénaires de connaissances
empiriques. Plusieurs composantes biochimiques de la plante ont toutefois été
identifiées, comme le polyphénol resvératrol et ses dérivés, les cisresvératrol
et trans-resvératrol. Le resvératrol est très présent dans la peau du raisin,
donc dans le vin rouge. Il est, entre autre, antioxydant et contribue à la
bonne santé du système cardio-vasculaire.
La renouée du Japon
contient beaucoup d’autres composantes importantes que je ne vous énumèrerai
pas ici, la biochimie n’étant pas la langue maternelle habituelle de nos
contrées.
Pour faire simple, la
renouée du Japon est utilisée, principalement, pour ses propriétés
antibactériennes et antioxydantes, et pour son support aux systèmes
cardio-vasculaire et immunitaire. Elle agit directement sur l’intégrité de plusieurs
bactéries, comme la Borrelia burgdorferi
responsable de la maladie de Lyme, sur les taux de lipides sanguins et leurs
dérivés : triglycérides, phospholipides, LDL et HDL, sur le foie, sur le
gros intestin et sur certains types de cellules cancéreuses. C’est énorme, j’en
conviens, et je dois dire que je suis la première surprise de cet état de fait.
N’en demeure pas moins qu’aux dires d’un si grand nombre d’herboristes et
médecins asiatiques, la renouée du Japon est une merveille de la nature! J’y
reviendrai sans doute dans un prochain texte, cette plante m’interpelle à ce
point, je ne sais toujours pas, même après toute cette recherche, sur quel pied
danser! Me reste qu’à l’essayer pour vrai !
Je ne conclurai, pour
l’instant, que sur ce point : Les plantes se promènent sur la planète,
avec ou sans l’assistance humaine et elles savent où s’installer. Le facteur
temps entre ici en ligne de compte. Le facteur observation serait plus juste,
voir même contemplation. Observer le cycle des choses demande du temps et de la
disponibilité. Et les mouvements de la nature sont lents. Ils requièrent, pour
être suivis, d’arrêter pour voir. Se pauser avant l’arrêt final et jouir de
l’instant présent, juste pour le plaisir, ou pour constater ce qui est offert,
comme la résilience fantastique de la nature.
Petite lecture que je suggère, qui date un peu aujourd’hui il est vrai, mais qui se lit de manière délectable : Le texte La liste des choses à ne rien faire de Josée Blanchette, édition du 24 juillet du journal Le Devoir. Magnifique !
Annie Rouleau
Herboriste praticienne
Références :
- La
renouée du Japon : Polygonum Cuspidatum
Sieb. et Zucc. (Polygonaceae), thèse présentée pour l’obtention du titre de
Docteur en Pharmacie, par Aurélie Constancias, thèse soutenue publiquement à la
Faculté de pharmacie de Grenoble, Le 17
Décembre 2008
- Healing Lyme: Natural Healing and Prevention of
Lyme Borreliosis and Its
Coinfections, par
Stephen Harrod Buhner
- Invasive plant Medicine, The Ecological
Benefits and Healing Abilities of Invasives, par Timothy Lee Scott
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