jeudi 22 février 2018

Phylogenèse

Il existe, en psychothérapie, un outil qui utilise une analogie évolutive pour illustrer les phases psychologiques d’une personne. On tire parti d’archétypes des stades de « vie », qui, par leurs caractéristiques, illustrent l’état de la personne. Ces archétypes sont : le minéral (la matière), le végétal, l’animal, l’humain et le divin. Avec comme postulat le fait que chaque personne passe d’un archétype à l’autre de manière épisodique, ce genre d’outil de croissance est à la fois profond et tout à fait ludique. Par exemple; si j’emploie le terme « végéter » pour parler d’une journée où je n’ai d’autre envie que de rester écrasée dans un fauteuil, il y a de fortes chances pour que je sois dans un état représenté par l’archétype du végétal. Or, que font les végétaux dans la vie? Ils exposent leur feuillage au soleil et enfouissent leurs racines dans la terre, de manière apparemment passive. Le but de l’exercice étant d’aller puiser ce dont ils ont besoin pour s’épanouir et progresser dans leurs cycles de vie. Analogie facile? Peut-être. Je peux tout de même utiliser cette observation pour considérer ma journée « couch potato » comme un moment privilégié au cours duquel je peux, soit faire le plein, soit permettre passivement à ce qui sommeil en moi de se transformer en fleur!

Dans un précédent article, je vous parlais de la chlorella. Il y était question de son apport en protéines, en minéraux et oligo-éléments. Je vous ai aussi parler de sa haute teneur en chlorophylle, aspect primordial la classant parmi les substances les plus détoxifiantes qui soit. Des micro-algues connues, comme la spiruline et les « blue-green » sauvages, la chlorella est la plus riche en chlorophylle.
Allons un peu plus loin.


Sa membrane externe est très résistante, ce qui la rend inassimilable sous sa forme naturelle. Par contre cette même membrane lui confère de grandes propriétés médicinales. Comme je disais dans le précédent article, elle forme une cage qui capte et emprisonne nombre de toxines dangereuses emmagasinées par le corps, permettant de les éliminer sans danger. On peut aussi voir la robustesse de la coquille protectrice de la chlorella comme une référence à son travail sur le renforcement de nos propres cellules. Cet élément expliquerait peut-être pourquoi la chlorella est à ce point tonique pour notre système immunitaire. Mais il a aussi une explication scientifique à cela; de tous les aliments, qu’ils soient d’origine animale ou végétale, les micro-algues (mais surtout la chlorella) sont les plus grandes sources d’acide nucléique (ADN/ARN) assimilables. Absorbées par un humain, ces acides nucléiques favorisent le renouvellement cellulaire. La clorella est donc particulièrement intéressante pour les enfants en plein développement, les adultes exténués, les personnes âgées, pour accélérer la guérison de blessures, et dans des cas de troubles dégénératifs ou de chimiothérapie. Notez qu’elle stimule la reproduction des cellules normales, non pas de celles impliquées dans un processus de reproduction pathologique, comme les tumeurs.
Malgré sa puissance, elle est la plus douce de toutes les micro-algues, la plus sécuritaire et la plus tonique.

Les qualités de la chlorella bénéficient d’un large bagage d’appuis scientifique. Aucunes contre-indications connues, ni pour les enfants et les personnes âgées. Les femmes enceintes ou allaitantes peuvent cependant porter attention au fait que la chlorella est détoxifiante, mais que normalement les toxines seront éliminées via les selles.
Il importe de bien choisir la source de chlorella avant d’acheter. La compagnie Sun Chlorella peut être considérée comme la Rolls Royce de cet aliment. ChlorEssence de Sequel Naturals est aussi un produit de qualité. La posologie quotidienne de base est de 3 grammes. 5 grammes sont recommandés pour une plus grande action détoxifiante.
Commencez tranquillement, puis d’augmentez la quantité chaque semaine jusqu’à la dose désirée. Il est préférable de répartir la dose quotidienne en deux ou trois parties, idéalement prise avant les repas et mastiquée quelques secondes. Le fabriquant New Chapters offre des gélules de chlorella, alternative intéressante pour ceux que le goût rebute.


La chlorella fait donc fait partie des loyaux éléments qui, subtilement, aident l’humain dans chacun des stades archétypal. Qu’on se sente écrasé sous une tonne de roche, ou complètement légume, ou encore comme un petit animal apeuré!
Et puis, cette micro-algue contient le souvenir de l’éclosion de la vie sur terre. S’en imprégner suggère la possibilité d’intervenir dans l’apparente confusion humaine qui règne en maître sur cette planète!

Annie Rouleau
Herboriste
annieaire@gmail.com

Références :
- Healing with Whole Food, par Paul Pitchford, Éd. North Atlantic Books © 1993, 1996, 2002

- The Energetics of Western Herbs, par Peter Holmes, Éd. Snow Lotus ©1989, 1993, 1997

Genèse

Faire des liens entre les systèmes du corps humain revêt une importance souvent négligée lors de l’analyse d’un malaise. Même chose pour les rapports entre les différents pans de l’intégrité de l’être.
Par exemple, la thyroïde. Plus grosse des glandes endocrines, située derrière la trachée à la base du cou, ce petit brigadier hormonal fait souvent la manchette chez les gens qui travaillent comme des fous, abusent un peu, souvent, élèvent leurs enfants, gèrent la vie contemporaine avec tout ce que cela implique de frustrations, de déceptions, de joies aussi bien sur. Une vie ordinaire, soit, mais que l’on sait chargée d’un stress profond et souvent constant. Le problème avec ce rythme de vie, c’est qu’il épuise le corps. Généralement, les glandes surrénales seront les premières touchées puisqu’elles sont responsables de la production des hormones qui créent la réponse au stress. Pour faire une histoire courte, lorsque les surrénales sont vidées, toutes les autres glandes en subissent les conséquences. S’ensuivent divers dérèglements parfois bénins, parfois graves. Donc, le quotidien, en affectant les surrénales, influence le fonctionnement de la thyroïde. C’est ce genre de liens qui peut changer la donne lorsque, par exemple, une personne aux prises avec une apathie avilissante cherche à solutionner son problème. Le choix de l’avenue qui permettra de « guérir » dépendra du diagnostique reçu. Mais fournir au corps des éléments qui tonifient les surrénales et donnent, par la bande, un petit « boost » à la thyroïde peut constituer une de ces avenues. Je ne parle pas ici de troubles majeurs de la glande, souvent auto-immuns et qui demandent une intervention directe, mais plutôt de dérèglements bénins mais dérangeants.


Une plante maintenant. Une micro-algue d’eau douce, la Chlorella Vulgaris, nommée simplement chlorella, ou chlorelle. Elle est cultivée un peu partout dans le monde, surtout au Japon.

La chlorella est d’abord nutritive. Pas moins de 50% de son poids est constitué de protéines assez complètes. Elle contient aussi les principales vitamines du complexe B, des vitamines C et E, plusieurs oligo-éléments et minéraux importants, dont le calcium, le fer et le magnésium. C’est une petite mine d’or de nutriments essentiels.
L’iode n’est pas dans sa liste d’oligo-élément. C’est que la chlorella n’en contient presque pas. Or, c’est l’iode surtout qui est importante lorsqu’on aborde les troubles thyroidiens. Ainsi la chlorella n’agit pas directement sur la thyroïde. Son impact se fera par des liens entre les différents systèmes et par son travail de nettoyage de l’organisme et de stimulant immunitaire.


Autre élément, cette micro-algue est une source incroyable de chlorophylle. Ce phyto-nutriment contribue à rétablir l’équilibre acido-basique (acide/alcalin) déréglé par une alimentation (et un rythme de vie) souvent beaucoup trop acidifiante. La chlorophylle alcalinise. Ses autres propriétés incluent la capacité de purifier l’organisme; de bactéries, levures, champignons indésirables et toxines, elle est anti-inflammatoire et favorise la régénération cellulaire. La chlorella fait donc tout cela. En plus, elle stimule le système immunitaire, est un important agent protecteur et restaurateur du foie, et possède des propriétés antitumorales et antivirales. Les processus impliqués sont assez compliqués, je vous épargne les détails pour le moment. Peut-être seulement mentionner qu’au niveau des toxines que le corps peut emmagasiner, la chlorella, comme les autres algues, forme un genre de cage biochimique qui capte et emprisonne les toxines et les dirige vers la sortie, gentiment mais avec énormément d’efficacité. Fort utile pour détoxifier de métaux lourds et de dioxines par exemple.


La Chlorella et les autres micro-algues bleues et vertes font partie des premières formes de vie ayant occupé notre planète, permettant rien de moins que l’apparition de l’oxygène. Elles mirent un peu plus que les sept jours attribués à Dieu pour sa "création" mais le résultat demeure. La liste des troubles qu’elle contribue à soulager est impressionnante et je n’ai fait que l’effleurer. J’y reviendrai dans un prochain texte. D’ici là, rien ne vous empêche de l’essayer!


Annie Rouleau

Herboriste