Faire des liens entre les systèmes du corps humain revêt une
importance souvent négligée lors de l’analyse d’un malaise. Même chose pour les
rapports entre les différents pans de l’intégrité de l’être.
Par exemple, la thyroïde. Plus grosse des glandes
endocrines, située derrière la trachée à la base du cou, ce petit brigadier
hormonal fait souvent la manchette chez les gens qui travaillent comme des
fous, abusent un peu, souvent, élèvent leurs enfants, gèrent la vie
contemporaine avec tout ce que cela implique de frustrations, de déceptions, de
joies aussi bien sur. Une vie ordinaire, soit, mais que l’on sait chargée d’un
stress profond et souvent constant. Le problème avec ce rythme de vie, c’est
qu’il épuise le corps. Généralement, les glandes surrénales seront les
premières touchées puisqu’elles sont responsables de la production des hormones
qui créent la réponse au stress. Pour faire une histoire courte, lorsque les
surrénales sont vidées, toutes les autres glandes en subissent les conséquences.
S’ensuivent divers dérèglements parfois bénins, parfois graves. Donc, le
quotidien, en affectant les surrénales, influence le fonctionnement de la
thyroïde. C’est ce genre de liens qui peut changer la donne lorsque, par
exemple, une personne aux prises avec une apathie avilissante cherche à
solutionner son problème. Le choix de l’avenue qui permettra de « guérir »
dépendra du diagnostique reçu. Mais fournir au corps des éléments qui tonifient
les surrénales et donnent, par la bande, un petit « boost » à la thyroïde peut
constituer une de ces avenues. Je ne parle pas ici de troubles majeurs de la
glande, souvent auto-immuns et qui demandent une intervention directe, mais
plutôt de dérèglements bénins mais dérangeants.
Une plante maintenant. Une micro-algue d’eau douce, la
Chlorella Vulgaris, nommée simplement chlorella, ou chlorelle. Elle est
cultivée un peu partout dans le monde, surtout au Japon.
La chlorella est d’abord nutritive. Pas moins de 50% de son
poids est constitué de protéines assez complètes. Elle contient aussi les
principales vitamines du complexe B, des vitamines C et E, plusieurs
oligo-éléments et minéraux importants, dont le calcium, le fer et le magnésium.
C’est une petite mine d’or de nutriments essentiels.
L’iode n’est pas dans sa liste d’oligo-élément. C’est que la
chlorella n’en contient presque pas. Or, c’est l’iode surtout qui est
importante lorsqu’on aborde les troubles thyroidiens. Ainsi la chlorella n’agit
pas directement sur la thyroïde. Son impact se fera par des liens entre les
différents systèmes et par son travail de nettoyage de l’organisme et de
stimulant immunitaire.
Autre élément, cette micro-algue est une source incroyable
de chlorophylle. Ce phyto-nutriment contribue à rétablir l’équilibre
acido-basique (acide/alcalin) déréglé par une alimentation (et un rythme de
vie) souvent beaucoup trop acidifiante. La chlorophylle alcalinise. Ses autres
propriétés incluent la capacité de purifier l’organisme; de bactéries, levures,
champignons indésirables et toxines, elle est anti-inflammatoire et favorise la
régénération cellulaire. La chlorella fait donc tout cela. En plus, elle
stimule le système immunitaire, est un important agent protecteur et
restaurateur du foie, et possède des propriétés antitumorales et antivirales.
Les processus impliqués sont assez compliqués, je vous épargne les détails pour
le moment. Peut-être seulement mentionner qu’au niveau des toxines que le corps
peut emmagasiner, la chlorella, comme les autres algues, forme un genre de cage
biochimique qui capte et emprisonne les toxines et les dirige vers la sortie,
gentiment mais avec énormément d’efficacité. Fort utile pour détoxifier de
métaux lourds et de dioxines par exemple.
La Chlorella et les autres micro-algues bleues et vertes
font partie des premières formes de vie ayant occupé notre planète, permettant
rien de moins que l’apparition de l’oxygène. Elles mirent un peu plus que les
sept jours attribués à Dieu pour sa "création" mais le résultat
demeure. La liste des troubles qu’elle contribue à soulager est impressionnante
et je n’ai fait que l’effleurer. J’y reviendrai dans un prochain texte. D’ici
là, rien ne vous empêche de l’essayer!
Annie Rouleau
Herboriste
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