Le printemps est presque là. La nuit fait place à la lumière. Les grains sont choisis. Le temps des semences approche. Incessamment, les premières fleurs perceront les vestiges de l’hiver. Les bourgeons écloront.
La vie se perpétue, se reproduit.
La vie se perpétue, se reproduit.
Hymne à la fécondité.

Par les herboristes, l’aubépine, Crataegus oxyacantha et autres variétés sauvages, est considérée comme un pur tonique cardiaque. Les composés biochimiques les plus actifs de la plante interfèrent avec certaines enzymes, de même qu’avec quelques sites récepteurs cellulaires jouant un rôle important dans l’activité cardiaque.
L’aubépine est utilisée en prévention et en traitement d’insuffisance cardiaque congestive classes I et II, d’hypertension, d’angine, d’arythmie, d’inflammation cardiaque ou des vaisseaux sanguins, de mauvaise circulation dans les membres et dans l’artère coronaire, de dégénérescence cardiaque, d’athéro et d’artériosclérose. Il est aussi d’usage d’utiliser l’aubépine pour reconstruire le cœur suite à un infarctus. L’aubépine favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, particulièrement de l’artère coronaire, augmentant ainsi l’apport sanguin au muscle cardiaque. Ainsi nourri, un cœur fragile pourra plus facilement faire son travail et se reconstruire.
La plante est aussi diurétique, aspect non négligeable pour le traitement de troubles cardio-vasculaires.
L’aubépine agit sur le cœur physique, mais aussi sur celui, plus subtile, que les orientaux nomment le chakra du cœur. L’application que nous faisons de cet aspect est d’utiliser la plante en cas d’anxiété et d’agitation, souvent accompagné de palpitations. Pour l’insomnie aussi. Elle est calmante pour les gens nerveux et fébriles.
Un nombre impressionnant d’études cliniques corroborent globalement les usages traditionnels de l’aubépine, sans toutefois lui accorder l’importance thérapeutique que lui portent les naturothérapeutes. À tout le moins, son innocuité, elle, est officiellement reconnue, ce qui fait qu’il est relativement facile de se procurer en magasin des préparations d’aubépine. Dans la pratique traditionnelle de l’herboristerie, l’usage des plantes entières est privilégié, par opposition à l’emploi d’extraits standardisés de certains des composants chimiques desdites plantes, lesquels sont utilisés dans les études cliniques. Les chercheurs reconnaissent toutefois qu’il est probable que l’entièreté des composants chimiques de la plante agisse en synergie. D’où l’intérêt de l’utiliser entière.


Il existe sur le marché des teintures de fleurs, feuilles et baies d’aubépine. Ces macérations dans l’alcool se prennent à raison de 20 ou 30 gouttes, deux fois par jour en prévention et de 30 à 50 gouttes en traitement. Il est aussi possible de se procurer de l’aubépine séchée. Les baies doivent mijoter de trente minutes à une heure avant d’être filtrées. De deux à quatre tasses sont suggérées quotidiennement. Les fleurs et les feuilles n’ont pas besoin de bouillir, les laisser simplement infuser dans l’eau bouillie pour une trentaine de minutes. Même quantité quotidienne que les baies. Il est possible de mélanger la décoction de baies à l’infusion de fleurs. Il suffit de mettre les fleurs à infuser dans la décoction de baies filtrée. Une cuillérée à soupe de plante séchée par tasse d’eau, toutes parties confondues. Voilà!